Survol du marché et de l’économie – décembre et fin de l’exercice
Le 25 janvier 2021
Par Oumar Dicko, économiste en chef de la CADA
L’économie
L’économie canadienne tente encore de se relever des graves effets économiques et sociaux de la pandémie mondiale de COVID-19. Après une solide remontée vers la fin de l’année, la flambée des cas et les nouvelles restrictions décrétées à l’échelle du pays ralentiront considérablement l’activité économique des premiers mois de 2021. La croissance au premier trimestre de 2021 s’annonce maintenant négative.
Si le marché du travail a pris son élan après la réouverture des commerces dans la seconde moitié de 2020, un nombre appréciable de Canadiens sont encore sans emploi et le taux de chômage demeure élevé dans les secteurs les plus durement touchés, comme ceux de l’hôtellerie et du tourisme.
La bonne nouvelle, c’est que la distribution du vaccin, déjà commencée, devrait donner un élan vigoureux à l’activité économique au deuxième trimestre de l’année. Cela dit, l’économie fonctionne encore largement au ralenti. Un rétablissement complet prendra du temps et le chemin sera parsemé d’embûches. Des taux d’intérêt bas, une forte consommation et une demande étrangère accrue après la crise seront des conditions absolues.
Source : Banque du Canada, Rapport sur la politique monétaire, janvier 2021
Source : Statistique Canada, prévisions d’Économique RBC
Marché du véhicule neuf – clôture de l’exercice
Sur le marché du véhicule neuf, les ventes de décembre avaient baissé de 2,6 % par rapport au même mois en 2019, une performance relativement étonnante compte tenu de la recrudescence rapide des cas de COVID-19 et de l’imposition d’un nouveau confinement généralisé partout au pays. Les ventes de l’année ont totalisé 1,54 million d’unités, une chute de 19,7 % par rapport à l’année précédente qui éclipse le recul du marché au plus fort de la crise financière de 2008.
En temps «normal», un déclin d’une telle ampleur nous alarmerait. Cependant, compte tenu des circonstances actuelles et du fait que le marché a encaissé une culbute de 75 % en avril, ces résultats sont meilleurs que prévu. Les ventes de véhicules ont repris relativement vite et se sont maintenues à l’automne durant la deuxième vague, malgré le resserrement des mesures sanitaires. Les concessionnaires et les constructeurs ont été capables de s’adapter rapidement à une nouvelle conjoncture et ont pris les précautions nécessaires pour offrir aux employés et aux clients des concessionnaires un environnement sûr.
Cela dit, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. On s’attend à ce que l’économie refroidisse au premier trimestre en raison des nouvelles restrictions, ce qui influera probablement sur le rythme de la reprise du marché automobile. L’économie devrait toutefois effectuer un rebond vigoureux au deuxième trimestre à mesure que la vaccination s’accélérera et que les restrictions seront assouplies.
Nous demeurons optimistes quant au rétablissement du marché automobile en 2021 et prévoyons actuellement un regain sain de 1,8 million d’unités cette année et un rendement accru durant la seconde moitié de l’année, alors que de plus en plus de Canadiens seront vaccinés.
Les éclosions de COVID-19 pourraient encore perturber la chaîne d’approvisionnement mondiale et créer des pénuries de main-d’œuvre et de semiconducteurs et de micropuces susceptibles de ralentir la production et de réduire les niveaux de stocks des concessions. C’est pourquoi, vu que nos prévisions actuelles dépendent de taux d’intérêt bas, d’une forte consommation et d’un soutien gouvernemental des deux côtés de la frontière, la reprise est aussi étroitement assujettie à la trajectoire du virus au cours des prochains mois et à notre capacité à distribuer amplement de vaccins sans tarder.
Source : DesRosiers Automotive Consultants Inc.
Source : DesRosiers Automotive Consultants Inc.
Source : DesRosiers Automotive Consultants Inc.
Source : DesRosiers Automotive Consultants Inc.