La CADA travaille avec le gouvernement fédéral sur une stratégie d’adoption des VEZ
Le 8 mars 2021
Deux ans après le lancement du programme Incitatifs pour l’achat de véhicules zéro émission (iVZE) du fédéral, la CADA et les constructeurs d’automobiles continuent de collaborer avec le gouvernement pour veiller à ce que le Canada dispose d’une stratégie d’adoption des VEZ efficace et adéquate pour l’avenir.
Au cours des deux derniers mois, la Corporation a consulté Transports Canada, le ministère responsable de l’administration du programme iVZE du gouvernement fédéral, et travaillé avec le Comité permanent de l’environnement et du développement durable (ENVI), au dire de l’économiste en chef de la CADA, Oumar Dicko.
«La CADA a participé à une étude du Comité permanent de l’environnement et du développement durable sur la stratégie du Canada en matière de véhicules à émissions zéro. Nous l’avons aidé à comprendre le point de vue de nos membres, basé sur la rétroaction des concessionnaires et des corporations provinciales de tout le pays», a dit M. Dicko dans une entrevue accordée à Écho-CADA.
Il a indiqué que la Corporation avait aussi rencontré plusieurs membres du comité et exhorté le gouvernement fédéral à continuer de se concentrer sur les obstacles à l’adoption liés à la demande. «Nous avons insisté sur le fait que les programmes d’incitation favorisent l’adoption, contrairement aux décrets, comme en témoigne le marché», a dit M. Dicko.
Selon M. Dicko, les ventes de VEZ ont fait un bond considérable au Canada depuis l’introduction du programme fédéral de remise en 2019, et le taux d’adoption de ces véhicules est particulièrement élevé dans deux provinces : la Colombie-Britannique et le Québec. Chacune d’entre elles offre son propre programme d’incitation «généreux».
La CADA a aussi recommandé au comité ENVI une collaboration entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux pour voir à la construction d’un réseau de bornes de recharge fiable au Canada, de même qu’à une campagne nationale de sensibilisation aux VEZ.
«En ce moment, nous insistons sur ces points auprès des fonctionnaires, tout en affirmant haut et fort qu’un décret fédéral n’est pas la solution», a indiqué M. Dicko. «Alors que les décrets mettent l’accent sur une augmentation de l’offre, il est primordial de faire tomber les barrières liées à la demande.»
La CADA insiste également sur le fait que, dans différentes régions du Canada, comme la campagne albertaine et le centre-ville de Montréal, les besoins des automobilistes diffèrent. Par conséquent, un décret aurait pour effet de limiter le choix des consommateurs canadiens et ne constitue pas une solution pour accroître l’adoption.
«Toute l’industrie travaille à augmenter ses stocks; les constructeurs proposent plus de modèles de VEZ chaque année, dans tous les segments du marché, et prennent des décisions menant à la production d’un nombre accru de véhicules à émissions zéro pour l’avenir», a expliqué M. Dicko. «Et ces décisions ne sont pas influencées par des politiques gouvernementales. Elles découlent vraiment des préférences des consommateurs et de la demande des consommateurs pour des véhicules plus écologiques et plus efficaces.»
La CADA se préoccupe aussi de l’efficacité du processus de demande de remise du programme iZVE. Ce programme d’incitation au point de vente est administré par les concessionnaires au moment de l’achat. La norme de service de Transports Canada, c’est-à-dire le temps qu’il faut aux concessionnaires pour se faire rembourser, s’est améliorée au cours des années. Mais au dire de M. Dicko, il est essentiel que le programme continue de fonctionner sans encombre et que les concessionnaires puissent demander et recevoir le remboursement des remises en temps utile.
«On doit garantir aux concessionnaires qu’ils pourront se faire rembourser sans tarder les remises offertes aux clients», a affirmé M. Dicko. «Nous voulons absolument éviter un traitement inefficace comme celui de l’Ontario, où le gouvernement devait aux concessionnaires des centaines de milliers de dollars pendant des mois.»
Nous vous tiendrons au courant des développements dans de futurs articles d’Écho-CADA.