Les vols de véhicules atteignent un niveau critique et la CADA fait pression sur les services frontaliers du Canada
Le 6 février 2023
La CADA, les constructeurs d’automobiles et le secteur du financement automobile mobilisent le secteur de l’assurance et d’autres parties prenantes clés pour attirer l’attention du gouvernement fédéral sur la crise grandissante du vol de véhicules au Canada.
Selon des chiffres publiés en janvier 2023, les taux de vols de véhicules dans les principaux centres urbains ont doublé et atteignent maintenant un niveau critique. Par exemple, Montréal a rendu publiques de nouvelles statistiques qui montrent une hausse marquée des vols de véhicules ces dernières années, alors qu’on a signalé le vol de 9 591 véhicules en 2022, soit deux fois plus qu’en 2020.
L’industrie automobile a collecté des données pertinentes qui indiquent sans équivoque que les véhicules volés sont principalement exportés à partir de Montréal, et ce, sans grande intervention ou surveillance de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Ces véhicules sont volés partout au Canada et à un niveau record dans la région du Grand Toronto.
«Au Canada, le vol de véhicules demeure un problème, et nous faisons pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures pour mettre fin à ce crime. Nous avons milité en faveur du projet de loi S-9, Loi modifiant le Code criminel (vol d’automobile et trafic de biens criminellement obtenus), un projet de loi phare contre la criminalité», a dit Huw Williams, directeur des affaires publiques de la CADA. «Il est évident que l’Agence des services frontaliers du Canada a laissé tomber les Canadiens et permet au crime organisé d’exporter des véhicules volés en toute impunité vers l’Afrique, le Moyen-Orient et d’autres destinations.»
Le projet de loi S-9 ciblait ce type de crime qui fait mal tant aux consommateurs qu’au secteur de la vente au détail de véhicules. Pour la première fois, on créait un délit distinct pour le vol de véhicule passible d’une peine d’emprisonnement maximale de 10 ans. Le projet de loi permettait surtout à l’ASFC d’empêcher le transport transfrontalier de biens criminellement obtenus, y compris les véhicules volés.
L’échec de l’ASFC à faire respecter la loi est la responsabilité du gouvernement fédéral et permet la circulation illégale de fonds qui financent un réseau de bandes criminelles qui détournent des véhicules de luxe, fraudent les concessions et volent des véhicules dans les entrées privées et chez les concessionnaires.