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Jonathan Hickman devient le nouveau président du C.A. de la CADA

Le 30 octobre 2023

À l’assemblée du conseil d’administration de la CADA, en octobre, le président sortant Charles Saillant a passé le témoin à son successeur, Jonathan Hickman.

«J’ai siégé à d’autres conseils et j’ai toujours aimé faire partie de la CADA», a dit M. Hickman, nouveau président du conseil, dans une entrevue accordée à Écho-CADA. M. Hickman est vice-président du Hickman Automotive Group, qui compte plusieurs franchises à Terre-Neuve-et-Labrador.

Au dire de M. Hickman, les deux dernières années à travailler avec la CADA lui ont donné la chance de voyager et de rencontrer de nombreux concessionnaires de différentes régions du Canada, et de nouer de nouvelles relations d’affaires et amitiés. «Nous avons plusieurs franchises, mais je rencontre des gens qui ont des franchises différentes que je ne croiserais pas en temps normal. Je n’aurais autrement jamais l’occasion de voir un concessionnaire Subaru de Calgary, par exemple; on ne se croiserait pas.»

M. Hickman a dit avoir compris que les concessionnaires ont beaucoup de choses en commun même s’ils représentent des marques différentes. «Les constructeurs ont beaucoup de préoccupations, de problèmes et de réussites en commun. J’ai toujours pensé que ça serait un peu différent, qu’ils ne vivraient pas les mêmes problèmes. Mais non. Nous logeons tous à la même enseigne», a-t-il dit.

Son travail avec la CADA lui a permis d’élargir ses horizons. «Je peux également voir la nécessité pour tous les concessionnaires du pays de travailler ensemble, parce que dans les faits, ce qui est bon pour l’un est aussi bon pour tous les autres. Avoir un groupe national qui prend soin de toutes les concessions d’automobiles est extrêmement important, peu importe le constructeur qu’elles représentent.»

Le Hickman Automotive Group a été fondé en 1905 par Albert E. Hickman et emploie maintenant plus de 500 personnes à 13 adresses. «Nous sommes de la quatrième génération et, présentement, quatre de nos enfants œuvrent dans l’entreprise. Alors cette famille automobile en est à sa cinquième génération. À ma connaissance, nous sommes le seul groupe de concessions de cinquième génération au Canada», a dit M. Hickman.

Celui-ci prend la barre du conseil d’administration de la Corporation à un moment où l’industrie est en butte à de nombreux problèmes et il est impatient de continuer à aider la CADA à faire des progrès dans ces dossiers. «Un des plus grands défis du moment est l’électrification des véhicules au Canada et le rythme auquel le gouvernement procède. Les objectifs sont-ils réalistes?», se demande-t-il.

Au dire de M. Hickman, les constructeurs tentent d’offrir des produits qui permettront d’atteindre les cibles, mais plusieurs croient que les réseaux électriques du pays ne sont pas encore prêts. «Prenons Terre-Neuve. Il y a des coins où je ne voudrais pas conduire un véhicule électrique, à 200 kilomètres de la borne de recharge la plus proche», a dit M. Hickman.

Selon lui, les habitants de nombreuses régions rurales et nordiques du pays auront des inquiétudes similaires. «Malheureusement, le réseau électrique a été développé dans les années 1970, et on voudrait maintenant qu’il alimente la technologie automobile des années 2020», a-t-il dit. «Je pense qu’il est primordial de faire comprendre au gouvernement que nous sommes en faveur de l’électrification, que nous y croyons, mais que la transition doit se faire en temps et lieu et avec une infrastructure adéquate.»

Selon lui, les concessionnaires savent que la première impression est la plus importante, c’est pourquoi le lancement des véhicules électriques doit se faire correctement. «Si nous ratons notre coup, cela pourrait vraiment nous faire reculer au bout du compte.»

En ce moment, les véhicules électrifiés ne sont pas très populaires dans son marché, et leur prix élevé inquiète de plus en plus de nombreux Canadiens.

Une autre priorité de la CADA sera la lutte contre le vol de véhicules. «Nous devons absolument mettre fin à ce fléau. Si la situation actuelle se poursuit, les primes d’assurance continueront de monter en flèche. Le gouvernement doit étudier sérieusement la question, prendre position et trouver une façon d’écraser ces bandes criminelles et de rendre l’opération moins lucrative. Les groupes organisés visent toujours les cibles faciles», a dit M. Hickman.

Selon lui, la plupart des véhicules sont expédiés à l’étranger à partir du port de Montréal, et les employés du gouvernement fédéral chargés de la surveillance et de l’application de la loi au port — l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) — doivent tout simplement faire leur travail. «C’est pour cette raison que je crois que la solution est simple. Le gouvernement n’a qu’à s’assurer que les gens font leur travail», a dit M. Hickman.

Au dire de M. Hickman, la CADA travaille aussi sur d’autres projets dont le but est de fournir de l’information importante aux concessionnaires membres, comme le tout premier Rapport sur les données de la CADA, l’Étude sur la main-d’œuvre de la CADA et des renseignements détaillés sur l’incidence des concessions sur l’économie de diverses régions du Canada. «J’ai hâte de lire le rapport qui sera distribué à chaque province et qui montrera nos retombées économiques. Terre-Neuve n’est pas en mesure de réaliser sa propre étude. C’est un outil que nous pouvons utiliser pour montrer à notre gouvernement que nous sommes des acteurs de poids à Terre-Neuve, que nous créons beaucoup d’emplois et que nous payons beaucoup d’impôt», a-t-il dit.

Quant à sa propre histoire, M. Hickman dit à la blague qu’il vient d’avoir 54 ans et qu’il œuvre dans le milieu depuis... 54 ans. «J’ai passé toute ma vie dans le domaine! J’ai commencé à laver des voitures à l’âge de 15 ans.»

Pour ce qui est de l’approche de l’entreprise, lui et son frère Bert favorisent la coopération plutôt que la rivalité avec la nouvelle génération, alors qu’ils jouent des rôles différents. «Nous montrons aux jeunes qu’au bout du compte, l’important n’est pas d’être le patron. Quand les bonnes conditions sont réunies, tout le monde peut avoir du succès, tout le monde peut réussir dans l’industrie. C’est un secteur amusant et il n’est pas nécessaire de poignarder les autres dans le dos pour avancer. Nous avons neuf concessions d’automobiles et deux établissements Harley-Davidson. Et nous avons quelques entreprises dans d’autres secteurs, alors il y en a assez pour tout le monde. Pourquoi voudrions-nous nous disputer et détruire cet héritage extraordinaire?», se demande-t-il.

Il dit rappeler à son équipe de direction et aux membres de sa famille que leurs décisions ont une incidence directe sur plus de 500 familles qui dépendent d’eux. «Elles sont beaucoup plus importantes que nous», a dit M. Hickman.
Il dit aussi à tous les employés que leur travail compte autant que celui des autres. «Les employés sont réellement le moteur de notre entreprise. Mon travail n’est pas plus important que le leur. Vous ne voulez vraiment pas que ce soit moi qui répare votre voiture. Alors chaque poste compte et a la même valeur dans notre entreprise. Sur notre site Web, notre slogan est “Tout commence par la famille”, et nous considérons tous nos employés comme des membres de la famille.»